Une fête se prépare..................
Les roses Petit Trianon sont écloses, et avec elles la promesse d'un retour dans le monde de Toinette, une Marie de fantaisie qui se glisse entre les rideaux ajourés, les arabesques des ors , les poudres de marbres et les vernis faiseurs de laque. On joue " pour de faux", comme nous disions, enfants, conscients déjà qu'ils y avaient ailleurs des jeux pour de vrai", mais jeux quand même, nous étions sans illusion , mais dans une mascarade intense et charmante...
Ainsi Marie , une enfant encore ,jouait pour de faux entre les ors de Trianon , laissant le flot et la rumeur s'emparer de sa part de Reine. .La première Rose Trianon est éclose et déjà elle se souvient des fantaisies et des charmes et vient s'attarder entre les plis et les jours des broderies à l'anglaise .
Un chat dort sous les ors endormis du calme palais..., le grondement est hors champ, au-delà du froissement des aulnes et des herbes folles....
Transformer, rêver , imaginer ce petit monde , s'y sentir happé et si tranquille, songer qu'il est à la fois si hardis et si facile de se glisser pour de faux, pour le plaisir d'une échappée des heures dans le cours du temps, dans le luxe du seul songe.
Tendre un doux ovale à nos meilleures pensées , croire si intensément à nos rêves , qu'ils viennent donner une âme à nos vies qui s'y répandent, y mêlant celles des habitants du passé, comme si nous nous découvrions tous , là dans ce rêve, comme au seuil d'une salle de bal, sous le miroitement des ors.
Ne rien prévoir , mais agir d'une inlassable pensée, comme de la conviction d'un sourcier, de la magie d'une joie intense , profondément ancrée, perpétuelle, solide comme une terre féconde de laquelle surgirait tout et tous les printemps éternels.
Ainsi voguent mes pensées toujours, s'armant d'un flux inlassable qui vient créer un doux voile entre le monde et mon monde. Adulte venant à la rencontre d'une Antoinette,d'une Jane, là au lieu même du pays confondu .
La voilà encore , la rose ,un peu délaissée par le bouquet à venir, recueillie dans les belles lumières irisées de quelque matin , lors qu'un bouquet de seringat vient orner le panier de bergère royale noué d'un satin rose. Une fête se prépare dans les jardins et les allées verront bientôt fleurir ses charmants arbrisseaux d'un jour.
le chat s'est réveillé, vient s'enquérir soudain des changements causés dans son monde par les réjouissances en cours, un peu inquiet, un peu intrigué, las déjà de désordres et des rires à venir.
Dors petit, tout ceci n'est qu'un songe de plus, un rêve de fête,............... et pourtant..... ne perçoit-on pas déjà le pas alerte et enjoué de quelques invités s'approchant par l'allée des gravillons, ils viennent de découvrir les arrangements de seringats, les nœuds de satin et les hauts paniers tressés chargés pour les uns de mousses et d'autres enrobés des tissus , j'entends des "oh" et des "ah", la surprise est réussie, la fête sera belle., je suis contente...........
Je vous en prie, prenez place et permettez-moi de vous offrir ce bouquet et de vous souhaiter la bienvenue.
car la fête sera belle grâce à vous chers visiteurs....
Danielle est là, Danielle auprès de qui il est doux de participer au songe de Venise lorsque l'on y est convié par une si charmante personne , les aléas des blogs ces jours derniers, ne m'ont pas permis de répondre à votre invitation, le mot fut effacé, mais le award que vous m'avez décerné est en bonne place et le relais sera passé au cours de la fête. Il fallait 7 évocations de soi , 7 réponses à dévoiler, elles se sont un peu glissées cette fois dans les songes de Toinette, parmi les ors et les chats.
Un autre prix me fut décerné sous la plume élégante d'une seconde
Danielle dont le prénom vient inlassablement s'approcher désormais de ma mémoire sous le nom de Petite Violette Vénitienne ;) , merci à toutes les deux pour le si doux songe auquel vous me conviez par vos charmants billets teintés de murailles et d''eaux aussi baroques que les gravures d'un Auguste Leroux.
C'est ainsi que Venise s'invite à Trianon.
Bonne semaine à vous tous, portez-vous bien.