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Midsummer garden

 

 L'air ondoie, miroite en mille inflorescences sous l'ardeur du soleil, éteignant les verts dans sa course, y déposant des ombres bleues qui bientôt se meuvent , semblant tracer de fines travées dans cette mer végétale. Nourri de ces intenses clartés, le jardin entier s'anime du dernier seul souffle du vent puis se fige, immuable sous l'éclat . Nous aimons cette fixité, elle tend à nous dire qu'elle sera éternelle sous Juillet, qu'Août viendra mais si lentement que nous serons gorgés si pleinement d'été et de chaleur que tout nous semblera lointain et qu'une autre saison sera improbable. Voilà ce que sont nos jours d'été, une merveilleuse et longue illusion. Les journées sont longues, elle se déploient des premières lueurs jusqu'au crépuscule , nous épousons ce lent battement et nous nous posons, plus tranquillement encore, mêlant notre souffle à l'air caressant. 
Un bel été à tous.