A l'heure où une certaine France est en
marche, et tente de se rassurer dans l’ostentation béate des
"valeurs morales" et du schéma unique valorisé, où se fredonne
tristement la seule rengaine du"1 papa, 1 maman, 3 enfants, 1 chien,
1 chat, 1 hamster, c'est que du bonheur", les autres qui tentent
simplement d'être heureux, qui ont tant et tant de joie à apporter à un enfant
qui ne serait même pas de leur chair, mais qui deviendrait celui de leur cœur,
ceux qui tentent juste de se rapprocher du portrait de famille institutionnalisé, et
puis tenter l'illusion que pour eux aussi cette institution pourrait être le témoin comptable de leur bonheur, le garant d'une vie heureuse et
tranquille, le havre charmant de leur tout espérant bonheur, ces
autres attendent et attendront encore, stigmatisés dans les moindres
mouvements de leur existence , simplement parce qu'ils sont un peu irrésolus,
un peu en demi teinte dans ce bel ordre moral, qu'ils s'essaient à un autre
genre , une autre manière d'existence.
Parce que simplement il est si difficile, de plus en plus difficile de ne pas se conformer, chacun réclame ce traitement institutionnel .
Apprenons toujours aux enfants, apprenons à nous mêmes à simplement lâcher prise dans cette volonté éperdue de conformité, disons nous bien qu'il est important de tenter l'approche du bonheur par des chemins de traverses mais qu'il n'y a pas aussi à entraver ceux qui par obligation, par conviction, par lassitude, ou par volonté, entreprennent de poser ce pas difficile ou joyeux, tendre et alerte vers cette demande d'une belle égalité , d'un traitement égal et harmonieux.
Parce que simplement il est si difficile, de plus en plus difficile de ne pas se conformer, chacun réclame ce traitement institutionnel .
Apprenons toujours aux enfants, apprenons à nous mêmes à simplement lâcher prise dans cette volonté éperdue de conformité, disons nous bien qu'il est important de tenter l'approche du bonheur par des chemins de traverses mais qu'il n'y a pas aussi à entraver ceux qui par obligation, par conviction, par lassitude, ou par volonté, entreprennent de poser ce pas difficile ou joyeux, tendre et alerte vers cette demande d'une belle égalité , d'un traitement égal et harmonieux.
Pourquoi évoquer cela en ces jours de sidaction,
et bien simplement parce que les plus jeunes d'entre nous, voyant ces
assemblées de famille clamer ces derniers jours , la préservation du schéma
unique , auront beaucoup, beaucoup de mal à se frayer une voie heureuse
et personnelle lorsque au temps des adolescences tourmentées, ils se
poseront la question de la tournure de leur identité , de ce qui les rendra
tout au long de leur existence, plein d'allégresse. Devront -ils
eux aussi, pour faire plaisir à Papa et Maman , se cacher encore, dissimuler le
mouvement naturel de leur corps qui change, voiler de honte les palpitations de
leur cœur qui ne les porterait pas ou peu vers l' altérité et ne jamais, jamais
pouvoir vraiment être perçu comme faisant parti intégrante, sans conditions,
sans réserves, d'un Tout et fonder à leur tour , continuer le genre humain.
Tous ne peuvent pas passer outre toutes les conventions et les réclament pour instituer à leur vie une semblance qui rassure, qui s'accorde et qui laisse en paix. Simplement se faire oublier dans l 'image immuable et rassurante , composer quelque chose qui soit de l'ordre de la famille, mais différement assemblée. Après tout , tout le monde trouve normal qu'à présent, père, beau père, mère , belle-mère se croisent et élèvent ensemble les petits des uns et des autres. Mais c'est aussi un style, un genre, une épopée.
Tous ne peuvent pas passer outre toutes les conventions et les réclament pour instituer à leur vie une semblance qui rassure, qui s'accorde et qui laisse en paix. Simplement se faire oublier dans l 'image immuable et rassurante , composer quelque chose qui soit de l'ordre de la famille, mais différement assemblée. Après tout , tout le monde trouve normal qu'à présent, père, beau père, mère , belle-mère se croisent et élèvent ensemble les petits des uns et des autres. Mais c'est aussi un style, un genre, une épopée.
Il y a tant de manière de s'apprivoiser au
bonheur. Alors laissons, laissons doucement venir à notre entendement de
nouveaux arrangements, de nouvelles figures familiales, avec les mêmes droits,
les mêmes devoirs aussi. Calmement, avec douceur et sans heurt.
"Fonder", pas forcément une famille, mais un genre de famille composé
comme vous l'entendez et comme le dit la ritournelle, messieurs, mesdames, un
petit lieu au creux de votre existence qui vous ferait chanter, danser et
embrasser qui vous voulez"
6 commentaires:
Bonjour ma chère amie,
De jolies pensées profondes... Il n'est pas facile de bousculer les conventions...
J'aime vos ou tes justes et bons mots...
Gros bisous
Chère Hélène, oh combien je suis d'accord avec vous, et bien placée pour l'être vu ma famille et la vie que j'ai menée, des chemins hors des sentiers battus où la vie m'a menée et dont je ne regrette aucun moment!
Je crois que la seule lutte qui vaille la peine d'être menée est celle de la tolérance et du respect!
Gros bisous
bonjour Hélène
je ne suis guère optimiste sur ce
monde
le respect et la tolérance comme le
dit Joëlle n' excite plus
je rajouterais l' honnêteté
c' est chacun pour soit
que se soit dans les mentalités
ou la vie au quotidien
comment peut-on faire , quand on voit nos dirigeants eux-mêmes
faire ce qu'il veulent
sans respect des lois
je n' ose me pencher sur tout ce qui se passe autour de moi
je crierais aux scandales à tout
moment
je vie hors des sentier battus
j' en ai pris mon partie
même la famille ne nous comprend pas toujours !
" la vie n' est pas un long fleuve
tranquille"
toute ma tendresse
edith
J'aime ces mots belle Hélène, ils inspirent une paix très douce qui fait du bien à notre âme. Merci, plein de bises. brigitte
Que chacun agisse selon sa conscience dans la paix du coeur.
Gros bisous chère Hélène
Marie-Ange
Bonjour, Merci, mes mots d'amour préférés...je vous les adresse, pour votre merveilleux article...lâcher prise, conventions,normes...Je ne pensais pas un jour m'y trouver confrontées...Même pas besoin d'aimer une fille pour cela...juste être partie d'un foyer modèle, parceque derrière les apparences il y avait de la violence...Seule avec mon petit, je réapprends depuis deux ans à aimer la vie, ce que je suis, quand il sourit...bref ce qui fait vraiment la vie...vous avez raison, il faut donner d'autres armes aux futures générations : de l'Amour avec un grand A, de la Confiance, et de la tolérance...L'amour s'enracine où il veut, et entre les bras de qui bon lui semble...je préfèrerai toujours pour ma part deux hommes qui s'embrassent à pleines bouches, que deux hommes qui avec des armes font mouche! Belle et douce semaine. Sandrêve.
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