Lorsque l'on habite, comme moi une petite maison, grande comme un mouchoir de poche , il est bien difficile de succomber à la passion du décor et à l'ornementation de pièce en pièce. Quelle autre alternative alors que de suivre cette simple devise:
" A petite maison, décor changeant à chaque saison".
En attendant les velours de l'hiver qui empêche le vent glacé de forcer les verres si fins des hautes fenêtres , voici ces dernières pour l'heure , parées des couleurs de l'automne et d'une toile de Jouy aux mésanges où viennent se mêler les teintes de lin et de framboise écrasée à moins que cela soit de rose éteint. Un tissu doux au regard, d'une bonne tenue , pimpant sans être ostentatoire, je ne regrette pas la folle dépense et mes heures de couture pour ce petit salon: l'automne s'y annonce confortable.
Le petit bouquet qui accompagne la scènette de cette semaine est celui qui me sert en ce moment de modèle pour ma dernière peinture.Porcelaines, roses fraiches , les clichés se succèdent; il faut à présent engranger les photos et les croquis pour ,à l'atelier, préparer et documenter le travail à venir .
J'avais remarqué ce tissu tendu sur les murs d'un décor belle époque du décorateur Nicolas Sire pour un Feydeau, comment résister.......J'aimerai lui appliquer d'autres finalités, abats jours, fond de tableau, panneaux et dessus de cheminée, en tapisser la bergère Louis XVI, et l'assise du fauteuil canné, mais, ... comment éviter l'excès , comment ... comment dirais-je pour ne pas me froisser: comment ne pas" tomber dans la bonbonnière... ", alors, pour le moment je résiste au grand soulagement de mon cher et tendre qui apprécie d'avantage la sobriété de "ses quartiers" art déco, ... mais je n'ai pas dis mon dernier mot :)